Via Attrezzata CESARE PIAZZETTA (Piz Boè ) Carte Tabacco 06 Les averses nocturnes ont cessé ; nous partons donc en direction du col PORDOÏ sous un ciel couvert qui se dégage peu à peu et garons la voiture au parking proche de l’ossuaire allemand, édifice impressionnant en granite marron. Vers 10h30 nous sommes devant l’attaque : quelques grimpeurs sont déjà à l’œuvre et un groupe les observe, sans pour autant se préparer. Nos équipements en place, c’est avec plaisir que nous attaquons cette via décrite comme extrêmement difficile sur une centaine de mètres. En fait, le rocher est excellent et sa verticalité ne nous oppose que peu de difficultés grâce aux petites prises de pieds qu’il faut, bien sûr, savoir utiliser. Nous rattrapons trois italiens, dont un a peine plus jeune que nous et discutons joyeusement tout en escaladant. Une dizaine de mètres après l’attaque, un brave allemand est tout pâle ; il est accroché au câble et attend que nous le dépassions pour redescendre. « Faccia sotto » commente avec élégance l’ancien… A l’attaque d’une cheminée, le grimpeur au-dessus, coincé dans la fissure dérape, tombe sur le casque de Gérard et écrase un de ses mousquetons. Il faut le débarrasser de son sac pour qu’il puisse surmonter ce passage ! Monter avec deux sacs n’est pas des plus faciles, mais non impossible ; nous lui restituons l’objet une fois la difficulté vaincue. Il s’arrêtera un long moment à la passerelle (fin des sérieuses difficultés ) pour récupérer… Après un dernier ressaut vertical, nous atteignons le sommet du Piz Boè (3.152 m.) encombré d’une foule considérable montée par le téléphérique tout proche. Merveille : on sert bières et nourriture à la cabane-refuge présente ! Nous décidons de redescendre par le téléphérique du Sass PordoÏ et regagnons la voiture après ¼ d’heure de marche victorieuse sur la route de l’ossuaire. © Gérard Nuvoloni 10/09/03 |