Via ferrata des Mèisules (Piz Selva)

Carte Tabacco 06

    Nous reprenons la voiture jusqu’au col (100 mètres gagnés ! ), empruntons le sentier qui longe les trois tours de SELLA. Devant le premier câble, un groupe d’italiens traîne pour s’équiper. Nous les devançons et attaquons la raide ascension, suivant un père et son jeune fils.   Une escalade de toute beauté, pas facile du tout, mais dans un rocher excellent nous enchante. 

Au gré des difficultés, nous doublons ou nous laissons rattraper par cette cordée familiale sympathique. Le gamin de 11 ans se débrouille comme un professionnel, sans plainte ni, murmure, alors que le vide se creuse sous nos pieds. Cette via est probablement l’une des plus verticales que nous n’ayions jamais escaladée dans les Dolomites !

Arrivés sur la large vire médiane, nous nous restaurons ( une barre énergétique) et remontons un sentier facile avant d’attaquer le ressaut terminal, hélas moins ardu que la première partie. Le sommet semble un haut plateau immense, bien entendu sans l’ombre d’une quelconque végétation..

        Un coup d’œil sur la carte et nous voilà repartis en suivant les arêtes pour une belle promenade avec des points de vue  superbes. Empruntant le sentier conduisant au vallon du PISCIADU, nous devons descendre à l’aide d’un câble une partie rocheuse  raide finissant sur un bout de glacier partiellement recouvert de terre ; une glissade, vite stoppée, sera sans conséquence grave.

Un peu plus bas, alors que nous découvrons le refuge CAVAZZA DE PISCIADU et son lac éponyme, nous dérangeons à peine une harde de bouquetins qui semblent se prélasser sur le sentier.

      Le refuge est vite rejoint ; nous nous installons pour boire et manger mais devons patienter car il est envahi par les touristes et ferratistes débouchant de la ferrata Brigata Tridentina que nous avons l’intention de « désescalader » le lendemain.

Samedi 23 août

                        Nous ne ferons pas la Brigata Tridentina et sa Torre Exner à l’envers. Le gardien nous l’a déconseillé car cette via est envahie dès 6 h. du matin par les ferratistes (départ de la route, sans approche et arrivée au refuge). Le sentier 666 plonge dans un raide thalweg heureusement câblé avant de bifurquer sur la gauche [ merci, Cécile ! ] pour rejoindre le Passo Gardena. Il faut retrouver la voiture abandonnée au Passo Sella la veille ; une quinzaine de km. qu’il n’est pas question de parcourir à pied. Nous sommes arrivés suffisamment tôt pour sauter dans le bus de 9h33 (le suivant est à 17h.30…) puis dans sa correspondance au Plan de Gralba.

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© Gérard Nuvoloni  07/09/03